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Documents Justice
20 janvier 2009

Corinne LUCHAIRE, la belle interprète aux cheveux de lin, dans " Prison sans barreau "

Fille du journaliste et homme politique français Jean Luchaire, Rosita Christiane Yvette Luchaire, naît le 11 février 1921, dans le seizième arrondissement de Paris. Issue d’une famille d’intellectuels, elle compte parmi ses ancêtres: un arrière-grand-père historien, Achille Luchaire, un grand-père peintre, Armand Besnard, et un auteur de pièces de théâtre à succès, Julien Luchaire.

luchaine_corinne02À quatorze ans, sous le nom de Rose Davel, la jeune fille débute au théâtre dans une œuvre de son grand-père Julien: «Altitude 3200», mise en scène par Raymond Rouleau. Cette pièce relate la cohabitation difficile entre adolescents dans un chalet situé des Alpes. Une version cinématographique sera tournée en 1938, mais le film se fera sans la jeune actrice. Simultanément, elle fait une courte apparition dans le film de Marc Allégret «Les beaux jours» (1935) aux côtés de Jean-Pierre Aumont. En 1937, elle adopte définitivement le nom de Corinne Luchaire et après un rôle secondaire dans «Le chanteur de Minuit» de Léo Joannon, elle décroche le rôle principal dans «Prison sans barreau» de Léonide Moguy. Elle y incarne Nelly, une jeune détenue révoltée. Le film est un succès et Corinne accède au vedettariat. L’année suivante, elle tourne dans la version anglaise réalisée par Brian Desmond Hurst et Maxwell Wray.

À la fin des années trente, Corinne Luchaire retrouve Léonide Moguy pour «Conflit» (1938) avec Raymond Rouleau et pour «Le déserteur» (1939) avec Jean-Pierre Aumont. En 1939, elle est également dirigée par Pierre Chenal dans «Le dernier tournant» avec Michel Simon et par Raymond Bernard pour «Cavalcade d’amour» avec Claude Dauphin.

En 1940, Corinne Luchaire interprète Anna dans «L’intruse», une production italienne, réalisée par Mario Mattoli et également interprétée par Georges Rigaud et Osvaldo Valenti. Pendant la seconde guerre mondiale, son père devient le patron du Syndicat du Livre Parisien, un organisme pro-allemand, ce qui peut laisser espérer une belle carrière cinématographique pour la belle actrice. Hélas, il n’en est rien : elle ne fait parler d’elle que par les excès de sa vie tumultueuse. Amants, alcools et boîtes de nuit minent sa santé déjà fragile. Elle se marie brièvement avec Guy de Voisins-Lavernière, un obscur aristocrate. De cette union naît une fille: Brigitte. La jeune femme traverse l’occupation allemande dans l’insouciance et la frivolité. Cependant, après la fin de la seconde guerre mondiale, de nombreux collaborateurs dont la famille Luchaire, s’enfuient à Sigmaringen, dans le Sud de l’Allemagne. Corinne et son père sont finalement arrêtés par les partisans, à Merano, dans le Nord de l’Italie. Jean Luchaire, jugé coupable de collaboration avec l’ennemi est fusillé en février 1946. Corinne est également condamnée. Elle passe alors plusieurs mois en prison, à Nice, et se voit affliger dix années d’indignité nationale.

En 1949, Corinne Luchaire publie «Ma drôle de vie», un livre autobiographique au titre évocateur. Elle décède le 22 janvier 1950, à la Clinique Médicale Edouard Rist du seizième arrondissement de Paris, emportée par la tuberculose. Son corps repose au cimetière parisien de Bagneux dans les Hauts-de-Seine (France).

Date et Lieu de naissance : 11 février 1921 (Paris, France)

Date et Lieu de décès : 22 janvier 1950 (Paris, France)

Nom Réel : Rosita Christiane Yvette Luchaire

© Christian GRENIER – www.encinematheque.net 

Sources :

- « Les Oubliés du Cinéma Français» de Claude Beylie et Philippe D’Hugues, aux éditions Cerf.

- Femmes sous l’Occupation, un livre de Célia BERTIN, Editions Stock, 1993, p 104 -112.

Liens utiles :

http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=50252 

http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=46032 

http://www.cineartistes.com/fiche-Corinne+Luchaire.html?PHPSESSID=d99c7ffe431fca3a7f0b9c3406fe9422 

http://www.frissonesthetique.com/revue/no6/pdf/16philippenormand.pdf 

Dans le cadre des enseignements d’Histoire pénitentiaire dispensés aux élèves officiers pénitentiaires issus du concours externe ainsi qu’aux élèves – surveillant(e)s en formation initiale, un extrait du film, Prison sans barreau, fut diffusé jusqu’en 2008... 

Philippe Poisson

http://www.criminocorpus.cnrs.fr/article323.html 

Marc Renneville

http://www.criminocorpus.cnrs.fr/article17.html


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